surnom : Juju', Junie. âge : 18 ans. date : 28 juin. nationalité : Américaine/Anglaise. orientation : Hétérosexuelle. statut : Célibataire. Classe : 1ère année de licence en psychologie.
feat. Lily ¤ Vocaloid | Et voilà, j’en étais sûre. J’étais sûre qu’on allait en arriver là… Après ma présentation physique, celle de mon caractère, c’est mon histoire, qu’elle veut, maintenant, cette maudite psy ! Et dire que Nanny approuve cette méthode… Je sais pas pourquoi je continue à la voir cette psy, c’est vrai, j’ai 18 ans quoi ! Je pourrais me barrer ! Mais une part en moi veut rester… Alors voilà mon histoire, journal.
Je suis née un 28 juin, aux Etats-Unis. Mon père est américain, et ma mère était anglaise. Je n’ai pas besoin de te dire que j’ai directement été plongée dans la langue anglaise et que à un âge très bas, je savais très bien parler l’anglais. Mais ça, c’est éphémère. Mes parents ne savaient pas comment m’appeler, puis mon père a trouvé ce nom « June », ce qui veut dire « Juin » en anglais. J’aime bien ce prénom, je dois l’avouer. Je le trouve joli. Ce qui fait que ce jour, June Wilson était venue au monde. Une petite fille brillante à l’école, obéissante, drôle, populaire. Bref, une enfance plus que radieuse. J’étais la fierté de mes parents. Nous étions une famille unie, on s’aimait. Mais ensuite vint l’adolescence, et le joli film a vite tourné en affreux film d’horreur, en un gros cauchemar.
Ouais, mon adolescence… j’ai changé, à ce moment-là. Je faisais des petites bêtises… Mais mes notes tenaient la route. J’étais toujours une élève brillante, modèle. Seulement, dans ma tête, ça tournait pas rond. A mes quatorze ans, mon père a été diagnostiqué « paranoïaque ». Il faisait des crises souvent. Ma mère essayait de le faire interner. Et un jour, le drame est arrivé.
Un 23 mars. Pour la première fois de ma vie, je faisais le mur. Heureusement, j’étais discrète. J’allais à une soirée entre potes. Il y avait trois amies à moi et trois garçons. Il y en avait un sur lequel j’avais craqué depuis longtemps… Tout se passait bien, et à un moment, il est arrivé, m’a plaqué contre le mur et m’a embrassé. J’étais contente, mais j’avais un mauvais pressentiment. Je ne sais pas pourquoi. Je l’ai rejeté, et je suis rentrée chez moi, en pleurs. Ne me demandez pas pourquoi… Tout se bousculait dans ma tête. Seulement quand je suis rentrée, j’ai séché mes larmes et au moment où j’allais accrocher ma veste sur le porte-manteau, mon père est sorti du bureau de ma mère, ensanglanté. J’ai paniqué. Je suis entrée tout doucement dans son bureau et ma mère était à terre, ensanglantée. Onze coups de couteaux, pendant une crise de délire paranoïaque. Je suis restée à côté de ma mère, des heures durant.
La police et les secours sont arrivés au bout de quelques heures, et on m’a mis à l’écart. Ensuite, j’ai appris que ma mère était morte dans l’ambulance. Je ne comprenais pas. Je n’ai plus parlé à personne pendant des semaines. Mon père a été admis en hôpital psychiatrique, et moi, je suis allée vivre avec mes grands-parents, au Japon. Mes notes tenaient le coup, je ne savais pas comment je faisais. J’avais repris mes entrainements de tennis au Japon. J’avais gagné plusieurs tournois. C’était mon seul échappatoire de la réalité, le tennis. Je me lâchais en frappant dans la balle. Maintenant, j’étais la fierté de mes grands-parents. Ils ont toujours voulu le meilleur pour moi. C’est pour ça qu’à mes 18 ans, ils m’ont inscrite à l’académie Nagaki ; l’académie la plus prestigieuse du Japon. J’espère être à la hauteur…
Voilà journal ! Tu connais mon histoire. J’espère que cela conviendra à cette psychologue…
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